Le Dédain de Psappha

Vous n’êtes rien pour moi.

Pour moi, je n’ai point de ressentiment,

mais j’ai l’âme sereine.

Psappha
Vous qui me jugez, vous n’êtes rien pour moi.

J’ai trop contemplé les ombres infinies.

Je n’ai point de l’orgueil de vos fleurs, ni l’effroi

De vos calomnies.
Vous ne saurez point ternir la piété

De ma passion pour la beauté des femmes,

Changeantes ainsi que les couchants d’été,

Les flots et les flammes.
Rien ne souillera les fonts éblouissants

Que frôlent mes chants brisés et mon haleine.

Comme une Statue au milieu des passants,

J’ai l’âme sereine.

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Le Dédain de Psappha
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