Mets ta chaise près de la mienne

Mets ta chaise près de la mienne

Et tends les mains vers le foyer

Pour que je voie entre tes doigts

La flamme ancienne

Flamboyer ;

Et regarde le feu

Tranquillement, avec tes yeux

Qui n’ont peur d’aucune lumière

Pour qu’ils me soient encore plus francs

Quand un rayon rapide et fulgurant

Jusques au fond de toi les frappe et les éclaire.
Oh ! que notre heure est belle et jeune encore

Quand l’horloge résonne avec son timbre d’or

Et que, me rapprochant, je te frôle et te touche

Et qu’une lente et douce fièvre

Que nul de nous ne désire apaiser,

Conduit le sûr et merveilleux baiser

Des mains jusques au front, et du front jusqu’aux lèvres.
Comme je t’aime alors, ma claire bien-aimée,

Dans ta chair accueillante et doucement pâmée

Qui m’entoure à son tour et me fond dans sa joie !

Tout me devient plus cher, et ta bouche et tes bras

Et tes seins bienveillants, où mon pauvre front las,

Après l’instant de plaisir fou que tu m’octroies,

Tranquillement, près de ton coeur, reposera.
Car je t’aime encor mieux après l’heure charnelle

Quand ta bonté encor plus sûre et maternelle

Fait succéder le repos tendre à l’âpre ardeur

Et qu’après le désir criant sa violence

J’entends se rapprocher le régulier bonheur

Avec des pas si doux qu’ils ne sont que silence.

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Mets ta chaise près de la mienne
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