Le Rendez-vous solitaire

Emprunte aux oiseaux leur auberge

Au feuillage d’ardoise tendre !

Loin des fatigues, ma cycliste,

Qui t’épanouis sur nos berges,

Future fleur comme Narcisse,
Tu sembles toi-même t’attendre !

Mais pour que nul gêneur ne vienne

Je nomme la Marne gardienne,

Ô peu chaste, de tes appâts.

La Marne fera les cent pas.
Si son eau douce va semblant

Plus douce et plus chaste que d’autres,

Ses désirs pourtant sont les nôtres :

Voir bouillir à l’heure du thé

Que l’on prend en pantalon blanc,

Au soleil, ta virginité !

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Le Rendez-vous solitaire
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