Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendre

Qui promenait mon âne au chemin des éclairs

Ou s’écoulait limpide avec les ruisseaux clairs,

Eveille un peu ta voix que je voudrais entendre.
Elle manque à ma peine, elle aiderait mes jours.

Dans leurs cent mille voix je ne l’ai pas trouvée.

Pareille à l’espérance en d’autres temps rêvée,

Ta voix ouvre une vie où l’on vivra toujours !
Souffle vers ma maison cette flamme sonore

Qui seule a su répondre aux larmes de mes yeux.

Inutile à la terre, approche-moi des cieux.

Si l’haleine est en toi, que je l’entende encore !
Elle manque à ma peine ; elle aiderait mes jours.

Dans leurs cent mille voix je ne l’ai pas trouvée.

Pareille à l’espérance en d’autres temps rêvée,

Ta voix ouvre une vie où l’on vivra toujours !

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La voix d’un ami
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