A M. Charles Nodier

L’homme est un balancier qui frappe une monnaie à son

coin. La quadruple porte l’empreinte de l’empereur,

la médaille du pape, le jeton du fou.
Je marque mon jeton à ce jeu de la vie où nous perdons

coup sur coup et où le diable, pour en finir, râfle

joueurs, dés et tapis vert.
L’empereur dicte des ordres à ses capitaines, le pape

adresse des bulles à la chrétienté, et le fou écrit un

livre.
Mon livre, le voilà tel que je l’ai fait et tel qu’on

doit le lire, avant que les commentateurs ne l’obscur-

cissent de leurs éclaircissements.
Mais ce ne sont point ces pages souffreteuses, humble

labeur ignoré des jours présents, qui ajouteront quelque

lustre à la renommée poétique des jours passés.
Et l’églantine du ménestrel sera fanée que fleurira

toujours la giroflée, chaque printemps, aux gothiques

fenêtres des châteaux et des monastères.

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A M. Charles Nodier
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