Au centre d’un pignon de la cour taciturne,

Un cadran blasonnait la tristesse des murs

Et les Heures tombaient, à coups rythmés et sûrs,

Comme des gouttes d’eau qui tomberaient d’une urne.
Comme des gouttes d’eau, s’égrenant par instant

Sur un homme perdu dans une grotte obscure.

Pleurs du rocher qui font une humide piqûre

Et par une douleur marquent le cours du Temps.
Et toujours et toujours, au printemps, en automne,

A l’heure où tout s’éveille, à l’heure où tout se tait,

On entendait la voix du cadran qui chantait,

Inoubliablement plaintive et monotone.
Les sons tristes, épars, dans le silence noir

Semblaient répercutés au fond de cette cloche :

Appels de cor pleurant au loin sur une roche

Et les bruits intermittents des forges dans le soir.
Et toujours et toujours dans la calme demeure

L’horloge diligente éparpillait son chant

Et les aiguilles d’or, se fuyant, se cherchant,

Semblaient s’ouvrir en croix sur le tombeau de l’Heure !
Impassible cadran où tout le long du jour

Dans son arène vide allaient tourner nos rêves,

Cependant que la cloche en quelques notes brèves

Parlait de l’heure enfuie aux échos de la cour !

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L’Horloge
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