Je croyais que l’amour c’était toi seul. J’entends

-Je croyais que l’amour c’était toi seul. J’entends

Soudain l’étrange et pur silence du printemps !

Le soir n’arrive point à l’heure coutumière:

Ce doux prolongement de rêveuse lumière

Est comme un messager qui dans le drame accourt

Et puis d’abord se tait. — Je croyais que l’amour

C’était toi seul, avec, serrés sur ton visage,

La musique, les cieux, les climats, les voyages.

Mais plus énigmatique, et plus réelle aussi,

Le doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,

Écoutant je ne sais quelle immense nouvelle,

L’heure, qui se maintient et lentement chancelle,

Me fixe d’un regard où les siècles ont mis

Le secret fraternel à mon esprit promis…
Le vent s’essaye et tombe. Au loin un chien aboie.
Toi qui fus la douleur dont j’avais fait ma joie,

Toi par qui je portais, mendiant, un trésor,

Qui fus mon choix soudain et pourtant mon effort,

Toi que mon cœur vantait, en appelant sa chance

Cette ardente, servile, oppressante souffrance

De sentir tout mon être entravé par ton corps,

Toi qui fus mon salut et mon péril extrême,

Se, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,

L’éternel univers fût vraiment ce que j’aime ?…

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Je croyais que l’amour c’était toi seul. J’entends
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