Portant dans ses bras nus ses deux enfants jumeaux,

Le Sommeil et la Mort, la Nuit pensive et douce

D’un vol auguste et calme, égal et sans secousse,

Glisse au-dessus des monts, des mers et des hameaux.
Sous ses longs voiles noirs étincelants d’émaux

Elle allaite ses fils, et de sa toison rousse,

Astre au cieux, d’un torrent d’étoiles éclabousse

L’ombre, où son lait tombé verse l’oubli des maux.
Et des bleues oasis, où sont les caravanes,

Aux balustres des tours, où perchent les cabanes

Des guetteurs, muezzins des froids climats du Nord,
Le vieux monde, hanté d’un peuple d’ombres vagues,

Comme un guerrier d’Homère au bercement des vagues

Sous les pas de la Nuit se détend et s’endort.

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La nuit
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