Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur

Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur,

D’être échappé des mains de cette gent cruelle,

Qui sous un faux semblant d’amitié mutuelle

Nous dérobe le bien, et la vie, et l’honneur !
Où tu es, mon Dagaut, la secrète rancoeur,

Le soin qui comme une hydre en nous se renouvelle,

L’avarice, l’envie, et la haine immortelle

Du chétif courtisan n’empoisonnent le coeur.
La molle oisiveté n’y engendre le vice,

Le serviteur n’y perd son temps et son service,

Et n’y médit-on point de cil qui est absent :
La justice y a lieu, la foi n’en est bannie,

Là ne sait-on que c’est de prendre à compagnie,

A change, à cense, à stock, et à trente pour cent.

Évaluations et critiques :

Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Votre voix compte! Partagez votre opinion sur ce poème et faites-nous part de vos impressions.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x