Ô mes amis, vous tous, je ne renie…

Ô mes amis, vous tous, je ne renie

aucun de vous ; ni même ce passant

qui n’était de l’inconcevable vie

qu’un doux regard ouvert et hésitant.
Combien de fois un être, malgré lui,

arrête de son oeil ou de son geste

l’imperceptible fuite d’autrui,

en lui rendant un instant manifeste.
Les inconnus. Ils ont leur large part

à notre sort que chaque jour complète.

Précise bien, ô inconnue discrète,

mon coeur distrait, en levant ton regard.

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Ô mes amis, vous tous, je ne renie…
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