L’éternelle histoire

Ils avaient dit bonsoir aux femmes

En train de coucher les petits ;

Et, sur le dos mouvant des lames,

A la brune, ils étaient partis.
Ils étaient partis, à mer haute,

Pour conquérir le pain amer

Qu’il faut gagner loin de la côte,

Au péril de la haute mer.
Dans la nuit, la nuit sans étoiles,

Ils disparurent… A Dieu vat !

Le Guilvinec pleure cinq voiles,

Et cinq autres Leskiagat.
Pêle-mêle, mousses imberbes,

Patrons chenus, fiers matelots

Roulent, fauchés comme des herbes

Par le vent, ce faucheur des flots.
Oh ! la triste chanson d’automne,

Et qu’il fera froid, cet hiver,

Dans le coeur dolent des Bretonnes,

Veuves tragiques de la mer !

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L’éternelle histoire
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