Mon Dieu, que j’aime à baiser les beaux yeux

Mon Dieu, que j’aime à baiser les beaux yeux

De ma maîtresse, et à tordre en ma bouche

De ses cheveux l’or fin qui s’escarmouche

Si gaiement dessus deux petits cieux !
C’est à mon gré le meilleur de son mieux

Que ce bel oeil, qui jusqu’au coeur me touche,

Dont le beau noeud d’un Scythe plus farouche

Rendrait le coeur courtois et gracieux.
Son beau poil d’or, et ses sourcils encore

De leurs beautés font vergogner l’Aurore,

Quand au matin elle embellit le jour.
Dedans son oeil une vertu demeure,

Qui va jurant par les flèches d’Amour

De me guérir ; mais je ne m’en assure.

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Mon Dieu, que j’aime à baiser les beaux yeux
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