L’orage s’amoncèle et pèse sur la dune

Dont le flanc sablonneux se dresse comme un mur.

Par instants, le soleil y darde un faisceau dur

De rayons plus blafards qu’un blême éclat de lune.
Les éclairs redoublés tonnent dans l’ombre brune.

Le pêcheur lutte et cherche en vain un abri sûr.

Bondissant en fureur par l’océan obscur,

L’âpre rafale hurle et harcèle la hune.
Les femmes, sur le port, dans le tourbillon noir,

Gémissent, implorant une lueur d’espoir…

Et la tempête tord le haillon qui les couvre.
Tout s’effondre, chaos, gouffre torrentiel !

Sur le croulant déluge, alors, voici que s’ouvre

En sa courbe irisée un splendide arc-en-ciel.

Évaluations et critiques :

Tempête
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