Que la route vous soit fleurie,

Pleine de parfums et de chants,

Vous qui sur les coteaux penchants

Allez cueillir la Rêverie.
Que la Nature vous sourie,

Vous donnant l’oubli des méchants,

Et puisse être la clef des champs

Légère à votre main chérie.
Moi je demeure et me souviens ;

Car ils sont loin de moi les biens

Dont le temps a brisé la trame.
En fuyant vers un ciel plus beau,

Gardez la moitié de mon âme.

— L’autre est déjà dans le tombeau !

Juillet 1881.

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