Mon Dieu, que je voudrois que ma main fust oisive

Mon Dieu, que je voudrois que ma main fust oisive,

Quema bouche et mes yeux reprissent leur devoir.

Escrire est peu : c’est plus de parler et de voir

De ces deux oeuvres l’une est morte et l’autre vive.

Quelque beau trait d’amour que nostre main escrive,

Ce sont tesmoins muets qui n’ont pas le pouvoir

Ni le semblable poix, que l’oeil pourroit avoir

Et de nos vives voix la vertu plus naïve.

Mais quoy : n’estoyent encor ces foibles estançons

Et ces fruits mi rongez dont nous le nourrissons

L’Amour mourroit de faim et cherroit en ruine :

Escrivons attendant de plus fermes plaisirs,

Et si le temps domine encor sur nos desirs,

Faisons que sur le temps la constance domine.

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Mon Dieu, que je voudrois que ma main fust oisive
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