La Nuit latente

Le soir, doux berger, développe

Son rustique solo…

Je mâche un brin d’héliotrope

Comme Fra Diavolo.

La nuit latente fume, et cuve

Des cendres, tel un noir Vésuve,

Voilant d’une vapeur d’étuve

La lune au blanc halo.
Je suis la fervente disciple

De la mer et du soir.

La luxure unique et multiple

Se mire à mon miroir…

Mon visage de clown me navre.

Je cherche ton lit de adavre

Ainsi que le calme d’un havre,

O mon beau Désespoir !
Ah ! la froideur de tes mains jointes

Sous le marbre et le stuc

Et sous le poids des terres ointes

De parfum et de suc !

Mon âme, que l’angoisse exalte,

Vient, en pleurant, faire une halte

Devant ces parois de basalte

Aux bleus de viaduc.
Lorsque l’analyse compulse

Les nuits, gouffre béant,

Dans ma révolte se convulse

La fureur d’un géant.

Et, lasse de la beauté fourbe,

De la joie où l’esprit s’embourbe,

Je me détourne et je me courbe

Sur ton vitreux néant.

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La Nuit latente
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