J’ay varié ma vie en devidant la trame

Que Clothon me filoit entre malade et sain,

Maintenant la santé se logeoit en mon sein,

Tantost la maladie extreme fleau de l’ame.
La goutte ja vieillard me bourrela les veines,

Les muscles et les nerfs, execrable douleur,

Montrant en cent façons par cent diverses peines

Que l’homme n’est sinon le subject de malheur.
L’un meurt en son printemps, l’autre attend la vieillesse,

Le trespas est tout un, les accidens divers :

Le vray tresor de l’homme est la verte jeunesse,

Le reste de nos ans ne sont que des hivers.
Pour long temps conserver telle richesse entiere

Ne force ta nature, ains ensuy la raison,

Fuy l’amour et le vin, des vices la matiere,

Grand loyer t’en demeure en la vieille saison.
La jeunesse des Dieux aux hommes n’est donnee

Pour gouspiller sa fleur, ainsi qu’on void fanir

La rose par le chauld, ainsi mal gouvernee

La jeunesse s’enfuit sans jamais revenir.

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